Chaque année, on relève plus de cinquante cas de cancer au Cap-Vert. Il s’agit d’un problème grave puisque le pays manque de médecins spécialistes et de ressources pour un diagnostic précoce. Il y a également d’autres types de maladies intraitables au Cap-Vert. C’est pourquoi certains des malades graves sont envoyés au Portugal. Le gouvernement portugais finance leur séjour dans les hopitaux et les traitements médicaux, tandis que le Cap-Vert prend en charge leur séjour dans les hôtels et le coût du transport vers le Portugal. C’est une contrainte financière très lourde pour le Cap-Vert qui reste un pays en développement. C’est pourquoi il arrive souvent que les malades évacués ne reçoivent pas ces allocations, et la situation s’aggrave chaque année avec le transfert de nouveaux patients. A Lisbonne actuellement, il y a déjà plus de 300 malades évacués…

Le gouvernement portugais ne permet l’entrée que d’un nombre déterminé de patients capverdiens. Cela signifie que certains des malades graves sont obligés de rester au Cap-Vert, attendant une mort rendue inévitable par le manque de traitements médicaux. D’autres, avec l’aide de la famille, réussissent à payer leur billet d’avion vers le Portugal, sans penser aux coûts du séjour et des traitements. Dans le cas de thérapies longues, certains n’ont plus d’argent pour payer leur hébergement et se retrouvent à la rue. On a déjà constaté plusieurs cas de prostitution.

Le transfert de malades vers le Portugal a également des répercussions sur leurs familles au Cap-Vert. Elles cherchent à faire tout leur possible pour prendre en charge les dépenses du malade à Lisbonne, et bien souvent cela ne fait qu’aggraver la situation de pauvreté dans laquelle elles vivent. De nombreux patients laissent des enfants mineurs au pays. Et quand le malade était le seul à travailler, les enfants restent quasiment sans argent, provoquant encore plus d’inquiétude chez le patient.

Archief/Archive/Arquivo/Archives
Sponsors & Partners